Constantine, 1986. A quinze ans, Latzari Luma a déjà vu du paysage. Chef d'escale dans une grande compagnie aérienne, son père entraîne sa famille sous de nouveaux cieux tous les trois ans - hier en Espagne, aujourd'hui en Algérie, demain là où le vent les portera. Dans la petite bulle des expatriés de Constantine, la vie des Luma est douce, légère, entre les week-ends à Tamanart, les après-midi au hammam, les pique-niques gourmands dans la pinède et les nombreuses fêtes où la communauté française s'amuse, s'enivre, s'ébat jusqu'à l'aube. Latzari est toujours la première à chanter, danser et rire. Pourtant, c'est une jeune fille coupée en deux : d'un côté, elle a le quotidien d'une adolescente, avec sa bande, ses histoires, sa musique ; de l'autre, elle protège le terrible secret qui la lie à son père depuis sa plus tendre enfance. Or la bulle constantinoise est sur le point d'éclater. Alors que le fondamentalisme s'insinue dans la vie de la population algérienne, que la menace se rapproche chaque jour, Latzari comprend qu'il lui faut se sauver de ce père prédateur. Quoi qu'elle décide, le monde qu'elle a connu est sur le point de disparaître. A elle de ne pas disparaître avec lui... Un premier roman solaire où dominent la foi, la joie et un désir de vivre incandescent.
Valerio et Olivia grandissent ensemble dans la magnifique villa de la famille Morganti, à Bologne : Olivia est l'héritière des Morganti, de riches entrepreneurs du bâtiment, et Valerio est le fils du jardinier. Après avoir partagé une enfance de rêve, ils ne cessent de se séparer, de se retrouver, puis de se perdre de nouveau. Valerio suit d'abord sa mère à Rome quand celle-ci quitte son père. Plus tard, alors qu'ils sont étudiants, c'est Olivia qui part à Paris pour échapper aux disputes de son clan. Chacun d'eux est animé de forces centrifuges qui les empêchent de poursuivre leur relation, aussi sincère que burlesque. Valerio est ambitieux et poursuit le rêve de devenir magistrat, Olivia, elle, tente désespérément de trouver son chemin. Autour d'eux, c'est toute l'Italie berlusconienne qui tangue comme un bateau ivre et avance inexorablement vers un naufrage tragicomique. Le pays que j'aime parcourt l'histoire italienne récente, de 1975 à 2013, à travers le destin d'un couple, d'une famille et de toute une société. Les répliques fusent dans cette cruelle comédie à l'italienne, menée tambour battant grâce au talent de Caterina Bonvicini.